Association de sauvegarde
de la Chapelle SAINTE SUZANNE

histoire

Sainte Suzanne
Saint Roch
Sainte Suzanne

Il ne s’agit pas de la vierge et martyre mais de la «  chaste Suzanne » de l’Ancien Testament, une jeune femme juive très vertueuse.
Accusée d’adultère par deux vieillards furieux d’avoir été repoussés, elle fut disculpée par Daniel qui eut l’idée d’interroger séparément les deux hommes qui se contredirent.
Selon l’écrivain mûrois Ernest Le Barzic qui a consacré un ouvrage à Mûr de Bretagne et sa région, «  cette sainte ne doit pas compter beaucoup de sanctuaires. Le fait qu’elle soit honorée à Mûr indique que son ancienne chapelle, là-haut, sur le Ménéhiez, depuis longtemps en ruine, remontait aux premiers siècles du christianisme. N’aurait-elle pas auprès de ces fontaines probablement druidiques, remplacée quelque déesse païenne » s’interroge l’auteur.
La statue de Sainte Suzanne est portée en procession lors du pardon qui se déroule traditionnellement le premier dimanche après le 5 juillet.
C’est alors l’occasion  pour les pèlerins d’entonner  le fameux cantique :

Sainte Suzanne, à vous nos cœurs, 
A vous l’amour de nos familles ! 
Qu’à nos foyers, votre foi brille 
Pour sanctifier tous nos labeurs. 

La chapelle Sainte-Suzanne est classée aux monuments historiques depuis le 4 juin 1952. En octobre 1956 fut également classé le mobilier : le bas-relief, le maître-autel et son retable, les statues de Saint Suzanne, Saint Yves et Saint Roch, les retables des croisillons nord et sud.  
La légende 
Sainte Suzanne était vénérée dans une chapelle située en haut de la côte du Ménéhiez, qui fut édifiée aux premiers siècles du Christianisme, non loin des fontaines druidiques, lieux de culte païen. 
L’histoire raconte que les paroissiens étaient hostiles au déplacement de la chapelle vers le village, et le jour où la statue de Sainte Suzanne devait être transférée, seul le sacristain se trouvait là. La statue fut posée sur une charrette attelée de jeunes bœufs. A peine le chargement terminé, les bœufs s’emballèrent dans la descente et la statue fut jetée à terre. On  la retrouva debout au pied d’un chêne non loin de la chapelle actuelle. Les fidèles y virent un signe et acceptèrent le nouveau lieu de culte.
L’édifice 
La chapelle  a été construite au XVIe siècle sur les vestiges d’un petit château appartenant à la famille de Rohan. 
Elle est remarquable par les motifs de ses lambris et ses peintures du XVIIIème siècle.
En 1694, lors d’importantes réparations, la sacristie lui fut adjointe.
Le clocher, quant à lui fut édifié entre 1757 et 1764, grâce à la générosité des paroissiens. Élégant sans conteste, la double arcade de son porche, ses deux galeries à balustres moulurés, sa flèche svelte ajourée et dentelée à souhait, les pinacles, les nombreuses lucarnes et les gargouilles se marient admirablement avec l’édifice.
On y remarque une grille en fer forgé dans l’un des battants du grand portail qui permettait aux lépreux de suivre messe, sans rentrer dans l’édifice.
Sa taille et sa forme en croix latine, lui auraient permis de jouer le rôle d’église, ce qu’elle fit d’ailleurs en deux occasions : lors de la reconstruction de l’église, à la fin du siècle dernier, puis après la tempête d’octobre 1987.
L’intérieur de la chapelle.
Les peintures qui ornent la voûte à cette chapelle ont été réalisées au XVIIIème siècle grâce à Delaporte. Elles ont été restaurées en 1878, puis en 1975 par les Beaux-arts. On y trouve également un retable des XVII et XVIIIe siècle, ainsi qu’un bas-relief qui vient de l’ancien jubé de l’église ainsi qu’un navire, et ses rames, qui ont été offerts par la famille Launay-Mûr, Seigneurs du Guer, qui le tenait d’un homme venant d’Orient.
Les statues 
– Sainte Catherine, fille d’un roi païen, grande chrétienne, elle fut tuée par son père ;
– Saint Roch : patron liturgique des lépreux ;
– Saint Yves : patron des avocats de Bretagne, défenseur des pauvres et des opprimés ;
– Saint Antoine qu’on invoque pour les causes perdues
Les tableaux 
– Sainte Suzanne défendue par Daniel (le tableau au-dessus du maître d’autel)
– Sainte Suzanne en prière 
– La rencontre de Jésus avec son cousin Jean-Baptiste 
– La Sainte Trinité ; Anne et Joachim, les grands-parents de Jésus, Marie et Joseph.