Un joyau qui a besoin d’entretien et de réparations et qui est l’un des monuments qui a été choisi dans le cadre du loto du patrimoine.
« On espère autant de monde, mais le plus important à mes yeux est que ce projet se révèle fédérateur et ce, bien au-delà de la seule commune nouvelle de Guerlédan », se réjouit Jean-Yves le Meur, président.
Ainsi, cette année, aux crèches aimablement prêtées par le Père Gallerne de Lignol, qui avait permis de lancer la première édition, d’autres se sont ajoutées grâce à la mobilisation que l’événement génère.
« Cette année, nous aurons par exemple une très belle crèche fabriquée de toutes pièces en polystyrène par une Mûroise. Une ancienne commerçante mûroise nous a prêté une crèche en provenance du Guatemala. Une autre ancienne commerçante nous a amené une magnifique crèche en cristal d’Arques. Un autre couple de Guerlédan nous prête une crèche de Colombie».
Des Saint-Connecois amèneront aussi une autre crèche, etc.
Au total, une soixantaine de crèches seront exposées à l’intérieur de la chapelle.
Cette année, une autre crèche attirera les visiteurs. Elle sera installée dans l’enceinte de l’enclos, sous les chênes séculaires.
Il s’agira d’une crèche un peu rustique en contreplaqué, présentant de nombreux animaux.
Jean-Yves Le Meur les a tracés, un Loudéacien les a découpés sur du contreplaqué, et l’atelier de dessin de Mûr-de-Bretagne les a peints. Une nouvelle preuve du côté fédérateur de l’événement.
Pratique : le vernissage de l’exposition des crèches du monde aura lieu le samedi 15 décembre à 18h. L’exposition sera ouverte au public du 16 décembre au 6 janvier, de 14 h à 19 h. Une nocturne est prévue jusqu’à 22 h le jeudi 27 décembre.
Cette fois, le chantier de rénovation de la « chapelle sixtine bretonne » est sur les bons rails.
Mûr-de-Bretagne (commune nouvelle de Guerlédan) est aujourd’hui connu pour sa fameuse côte immortalisée par le tour de France, ou encore par son lac. Mais cette commune, située entre Loudéac et Carhaix, dans les Côtes-d’Armor, possède un autre trésor beaucoup plus méconnue : la chapelle Sainte-Suzanne.
Un monument en péril
Cernée de chênes séculaires peints par Corot, la chapelle possède une voûte peinte d’une rare beauté, qui lui valent le surnom de « chapelle sixtine bretonne« . Mais c’est aussi un monument en péril qui a attiré l’attention de Stéphane Bern, qui l’a retenue dans les sites bénéficiaires du loto du patrimoine.
Le toit est perméable, la charpente abîmée, les infiltrations mettent à mal la superbe voûte…
Une association
En 2017, des amateurs éclairés, amoureux du patrimoine, ont créé une association de sauvegarde présidée par Jean-Yves Le Meur, dont l’objectif est de collecter des fonds pour aider la commune à la rénover. Car la facture promet d’être salée, et même si la chapelle est classée à l’inventaire des monuments historiques, la commune, seule, ne pourrait assumer la part non prise en charge par l’Etat.
Depuis, les initiatives se multiplient : collecte de papiers (plus de 50 t en une année, qui ont rapporté un peu plus de 2000 €) ; création d’un site internet (www. chapelle-guerledan.fr) ; organisation d’un repas crêpes après la messe du pardon ; concerts et exposition ; ouverture de la chapelle lors des journées du patrimoine ; plantation de mille bulbes autour de la chapelle ; animation du site lors du passage du Tour de France.
L’étude de diagnostic lancée
Le 4 octobre dernier, Mme Le Bec, architecte du patrimoine, accompagnée de son staff, est venue dans la chapelle pour annoncer le lancement des études.
L’étude diagnostic sera rendue pour fin avril 2019, s’en suivra le processus habituel : avant projet, montage des dossiers techniques et financiers, consultation des entreprises, la phase travaux sans doute en plusieurs tranches pour en finir avec la phase réception… « Dans, disons quelques années. »